A QUAND L'APV : ou quand la politique prime sur l'éducation

Ah le lycée apv (pour nos amis qui ne connaissent pas le terme APV celà veut dire que le public du lycée est très difficile -c'est le cas au lycée La Tournelle (92)- mais que la sainte éducation nationale donnera des moyens à l'établissement pour que tout aille pour le mieux -ce n'est pas le cas au lycée La Tournelle (92)- ainsi celà permet de stabiliser les équipes pédagogiques et de dedoubler les classes entre autres mais aussi de donner certaines copensations aux enseignants).

C'est étonnant de voir avec quel mépris on traite les enseignants, mais aussi les élèves qui eux ne le savent pas (ils le sauront une fois sortis du système éducatif). Il semble que l'on soit plus préoccupé des apparences que donne le lycée que de ce que l'on y fait ou ce qui s'y passe. Et il s'en passe des choses !

Comments

[Patrice Houzeau]

De toute façon, il faut bien se rendre compte que les Lycées Professionnels n'ont plus la côte auprès des pouvoirs publics qui semblent préférer la voie de l'apprentissage via les CFA et les formations "en alternance" : à mon avis, la faute revient aux programmes ; les lycéens des LP sont "en théorie" inscrits pour apprendre un métier et pour entrer le plus rapidement possible dans le monde du travail. Or, on en est arrivé à leur faire suivre 4 ans (c'est long) d'études pour un résultat plus que contestable et nous savons bien que les notes obtenues à l'examen, en tout cas en ce qui concerne l'enseignement général, sont plus que sujettes à caution; je ne compte plus pour ma part les élèves dont l'ignorance est plus que patente et qui s'en sortent avec un 14/20 en français ou en histoire-géo : du coup, les diplômes sont largement dévalorisés et deviennent de simples bouts de papier donnant droit à une inscription à l'université (!) dans certains cas ou à des BTS plus ou moins folkloriques ! Les élèves ne sont pas si stupides ; ils se rendent bien compte que quelque chose ne tourne pas rond et le font payer à l'institution toute entière !
Quant aux actes d'incivilité et de violence qui restent sans aucune suite, c'est évidemment chose courante car quel est le fonctionnaire qui osera dire au recteur que ça ne va pas du tout et quel est le recteur qui osera dire au ministre que ça ne va pas du tout et quel est le ministre qui osera dire aux électeurs que ça ne va pas du tout ?
En clair, tout le monde fait le gros dos en espérant secrétement qu'un "chevalier blanc" de gauche ou de droite se saisira un jour réellement du dossier !

Amicalement
Patrice Houzeau